De mois en moi...
Un premier mois d'été vient de passer et avec ces jours chauds des sorties, des larmes, des amis, des invités, des sourires, des concerts, le corps dans l'eau, jusqu'à plus soif dans la mer, les rivières, les piscines ...
un spectacle, une pièce de théatre, des jeux, des repas arrosés, des repas en solitaire, des repas pris à la hâte, d'autres qui trainent en longueur, sous les arbres, sous la tonelle installée par un jour caniculaire, continuée par un autre jour non moins chaud, des doutes, des rendez-vous de travail, un premier contrat signé, un en devenir, une soirée à troquer des fringues, des fruits du marché, des légumes du jardin, des retrouvailles, de nouvelles connaissances, des mains qui travaillent, parfois qui doutent, toujours la douleur d'un jour où tout s'est cassé par un mail : la confiance, la possibilité de croire en soi, de croire en l'autre ...
Il a fallu respirer profondément avant de se dire à soi qu'il valait mieux envoyer un adieu à porter la tête haute,
avec toujours la pointe de la lance au creux des côtes, et se permettre de s'ouvrir à d'autres beaux jours, mais sans laisser l'homme toucher mon coeur toujours enfermé dans sa boite d'argent ciselé... J'ai encore à oublier ce jour là, ce moment où plus intensément que jamais, je me suis sentie violentée, agressée, perdue, ignorée ...
J'ai au creux du bras une lance affutée que je réserve aux agresseurs , et dans la main gauche ( en vraie gauchère que je suis ) des caresses et des mots en pure laine que je garde pour les fragiles et tendres personnes qui passent dans ma vie.
Les mots ne sont pas des nuages pour moi, ils m'attaquent bien plus qu'il ne l'a cru, depuis le jour où j'ai été mise aux oubliettes, je suis encore profondément perdue. Mais le sort est parfois étonnant :
il y a quelques semaines j'ai appris par l'intermédiaire d'une personne reçue dans mon petit chez moi, de quoi me remonter le moral, un peu, juste assez pour avoir la tête la plus haute possible, une rencontre m'a permise d'en savoir plus sur le troubadour, d'en savoir plus aussi sur le passé et les histoires d'avant où la dite poison n'était certainement pas si empoisonneuse, n'est pas "Agrippine la jeune" qui veut ... Les reproches et mauvaises actions que j'ai entendus à propos de cette femme là, j'en suis peut-être désormais habillée.
Qu'importe, j'ai au moins pu ces jours là découvrir d'autres lieux - ici ... et puis là Maintenant vous savez, vous cliquez sur le mot en vert...Oui c'est en vert aujourd'hui- lieux où je retournerai, plus tard, quand je serai totalement guérie de cette histoire à laquelle j'ai cru, à ces mots " princesse, belle, des yeux inimaginables, trop intelligente, bien plus que la poison..." intentions et mots que j'ai pensé vrais et dont le souvenir me fait l'effet d'une araignée sur la peau ... A bien réfléchir, les araignées ne m'ont jamais fait peur, peut-être devrais-je parler de papillons !!!
Le mois de juillet vient de passer, il a été riche et joyeux ... Par le fait des paysages merveilleux d'ici et d'ailleurs, par les actes de beaucoup d'amis, de nombreuses personnes qui sont venues, qui m'ont appelée pour boire un verre, pour diner à la belle étoile, pour nous permettre de nous éclabousser, pour me faire part de leurs tristesses et de leurs douleurs, de leurs joyaux, pour écouter mes blessures et faire de leur mieux pour les panser, pour m'absorber leur douceurs et me parer de lumière...
Je dis un beau, merveilleux merci à toutes ces personnes qui me font confiance, à celles et ceux qui ne se jouent pas de moi, qui me trouvent des qualités, j'ai tellement de mal à m'en offrir, et tellement de facilité à en trouver aux autres.
Je lance une brassée de mercis à toutes ces mains et tous ces yeux retrouvés, à ceux découverts ...
Demain est un autre jour, demain est un autre moi ... Sans faute.
" Ah quel talent je vais avoir demain" Hector Berlioz