15 septembre 2013
Poésie d'un dimanche soir
Les arbres
Dans l'azur de l'avril, dans le gris de l'automne,
Les arbres ont un charme inquiet et mouvant.
Le peuplier se ploie et se tord sous le vent,
Pareil aux corps de femme où le désir frissonne.
Sa grâce à des langueurs de chair qui s'abandonne,
Son feuillage murmure et frémit en rêvant,
et s'incline amoureux des roses du Levant.
Le tremble porte au front une pâle couronne.
Vêtue de clair de lune et de reflet d'argent,
S'effile le bouleau dont l'ivoire changeant
Projette des pâleurs aux ombres incertaines.
Les tilleuls ont l'odeur des âpres cheveux bruns,
Et des acacias aux verdures lointaines
Tombe divinement la neige des parfums
Renée Vivien
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