Qu'est-ce qui se cache dans vos rêves ?
Des envies, des désirs, des endroits où vivre, des échappées belles nous en avons tous pas vrai ?!
Quels sont les vôtres ?
Pour moi rien d'improbable, pas vraiment de l'impossible, du moins pas tous réalisables pour les quelques ...jours à venir …
Dans la liste de mes envies, une des plus classique, une maison à la campagne, pas trop perdue, juste « devinable » des arbres à tailler où se percehraient une cabane, une tirolienne, les chats, des herbes folles, des fleurs à toutes les saisons, un dédale pour s'y cacher, des fruits à croquer à pleines dents, à mettre en pots … Et cachée, une roulotte, une vieille roulotte à aménager, j'ai déjà le lit pour elle, les meubles, la décoration colorée, il ne manque que la boule de cristal où se refléteront les images du futur, ou au moins les couleurs (...)
J'imagine déjà le grand portail de fer, grinçant d'une maison ayant eu un passé, des volets de bois à persiennes à poncer, repeindre, une couleur claire pour attirer la lumière, de larges fenêtres pour illuminer les pièces. Une grande porte de bois, lourde, large, pour se protéger mais aussi laisser entrer la joie en long et en large.
A l'intérieur des murs blancs, des tableaux colorés, des meubles que ma ponceuse, mes pinceaux enjolivent parfois ...Une activité que je n'ai pas faite depuis longtemps, pas depuis que je n'ai plus la place …
Une grande cuisine, la salle de bain italienne carrelée de mes mains, la salle où dîner, recevoir les enfants, les amis et où l'hiver la large cheminée chaufferait les lieux, les cœurs, les marrons à griller...
Pour accéder aux chambres, à l'autre salle de bains, dotée d'une baignoire ancienne , près de la fenêtre, une verrière, des plantes, des fauteuils un large canapé, de la lumière encore, des ombres.
Quant au reste, c'est encore dans mon imaginaire, c'est à laisser venir, à construire, tout comme les jours suivants.
Des envies j'en ai à profusion, celle de voyager, de voir l'Italie, des îles au sable noir, blond, chaud, d'écrire, mais sur les pages cette fois, de les faire lire aux autres, qu'ils s'y plaisent, que j'ai le déclic pour ça .
Un atelier où mon fouillis trouverait sa place,
Des petites choses faciles, qu'il est possible de faire très vite, tout de suite, demain, un jour, des années aussi.
Les éclats de rire et les câlins à profusion, les rires sous la couette, des petits déjeuner au soleil sous le grand saule rieur lui aussi
Dans la famille : « Tu veux quoi pour demain ? »
Je demande
Des balades dans la neige, armée de mon appareil photo, le tout dernier C....n ( oups un peu de pub, ai-je le droit?), le grand angle qui lui va bien, l'objectif pour la macro qui lui va tout aussi bien. Avec celui qui voudra bien partager mes moments et partager ses désirs, avec celles et ceux qui sauraient y trouver une place aussi.
Des pas au bord des lacs, laisser mes pieds se recouvrir du sable, l'océan en bruit de fond, l'iode qui se faufile dans les narines, cette grande et protectrice main à frôler la mienne, des pique-nique improvisés, d'autres bien préparés, des théières fumantes, du café, des douceurs sucrés, des tartes salées, du vin, les chaussures de randonnées toujours prêtes, des fleurs offertes comme ça, pour le plaisir de remplir les vases,
En attendant, il est de bon ton de profiter des jours qui se présentent, avec ce qui blesse souvent, avec les cris qu'on garde enfouis en soi, les moments où les doutes et les questions sans réponse qui nous inondent parfois et nous empêchent de croire aux mots dits, ceux qui nous ramènent aux maudites nuits sans sommeil.
Il y a dans ma tête ces questions qu'il faudrait peut-être abandonner, elles tournent pourtant, parfois elles ne laissent pas la place à ce calme qui me permettrait d'avancer un peu plus.
La vie est une pomme d'amour, on s'y casse les dents à tenter de la croquer pour atteindre le fruit défendu, une fois la couche éclatée le merveilleux et doux cœur du fruit est à portée de l'extase, son parfum explose en bouche, le caramel rouge-passion qui colle aux lèvres est alors plus facile à dévorer, on prend son temps maintenant que la carapace a été vaincue, on profite de chaque bouchée, on se prend à aimer mêler le caramel et le fruit pour que ça ne s'arrête jamais
Les marchands de sommeil ” (Discours de distribution des prix au lycée Condorcet en 1904
[ Alain ]